Bible

A150316BibleRose-CroixLa valeur de la Bible a été de tous temps, et est encore aujourd’hui, très contestée. La nécessité s’est donc fait sentir, pour répondre aux besoins de ceux qui cherchent, d’établir une correspondance entre les préceptes de la Bible et les révélations qui nous sont venues de récentes découvertes scientifiques. C’est cette correspondance que notre Cours de Bible, basé sur les Enseignements rosicruciens, met en lumière.

Ce cours a été constitué avec des extraits des œuvres de Max Heindel, clairvoyant éclairé et investigateur des mondes invisibles. L’auteur n’a jamais eu la prétention de révéler la vérité toute entière sur les sujets qu’il a traités - le fait étant admis qu’il existe sept interprétations valables de toute vérité universelle. Les explications données ici peuvent subir l’épreuve d’un examen logique et impartial, tout en fournissant une base solide à une interprétation plus large et à une compréhension plus profonde des Saintes Ecritures.

Il faut tout d’abord se rappeler que les mots de la langue hébraïque, surtout à l’époque ancienne, ne sont pas séparés d’une façon très visible, comme ils le sont dans nos langues modernes. L’écriture hébraïque ancienne n’est que consonantique ; elle ne note pas le son des voyelles.

L’écriture consonantique pure laissait place, parfois, à des ambiguïtés que le contexte ne suffisait pas à éviter. On utilisa ensuite certaines voyelles auxquelles on donna un son vocalique ; mais d’une part, cette habitude de noter certains sons vocaliques demeura toujours soumise à l’arbitraire et d’autre part, le son des voyelles écrites s’altéra, se matérialisa et les voyelles se confondirent avec les autres consonnes. De plus, il n’existait pas de ponctuation entre les mots et entre les phraA161002BibleExilBabyloneRose-Croixses.

L’Hébreu est la langue que les israélites apprirent des cananéens lorsqu’ils se trouvèrent en contact avec eux. Le nom de la langue hébraïque ne se trouve pas dans l’Ancien Testament, où il est remplacé par « langue de Canaan ». Cette langue demeura en usage chez les israélites jusqu’à l’exil de Babylone, époque où elle fut, peu à peu, remplacée comme langue populaire par l’araméen. L’araméen n’est pas un hébreu décadent, c’est une langue aussi originale que l’hébreu, plus archaïque sur certains points, mais nettement plus évolués sur d’autres. L’araméen, c’était ce que parlaient les habitants de l’Aram, vaste région comprenant une grande partie de la Mésopotamie, territoire compris entre le Tigre et l’Euphrate dans la partie supérieure de son cours, la Syrie proprement dite jusque l’Amanus et même le nord de la Palestine. L’araméen se maintint en Palestine jusqu’au début de l’ère chrétienne ; ce fut donc la langue maternelle de Jésus, celle dans laquelle fut d’abord proclamé l’Evangile.

Quand l’hébreu cessa d’être parlé par le peuple juif, tout en restant utilisé comme langue littéraire, le pouvoir d’évocation de l’écriture consonantique devint insuffisant et il devint nécessaire de noter toutes les voyelles. Il y eut plusieurs systèmes de points voyelles, dont celui de Babylone et celui de Tibériade ; c’est celui de Tibériade qui fut adopté au Vème siècle de l’ère chrétienne. Il y a lieu de considérer néanmoins, que le véritable texte sacré ne comporte que les consonnes. De nos jours encore, le rouleau du Pentateuque de la synagogue est écrit sans voyelles ; celles-ci ne figurent que sur les livres imprimés. (La fonte des premiers caractères imprimés eut lieu en France en 1 508).

Par conséquent, de grandes difficultés sont à surmonter pour déterminer le sens original et la plus légère variante peut altérer complètement celui d’une phrase quelconque.

La Bible la plus usitée en Angleterre et en Amérique (celle que connut Max Heindel et il faut se souvenir de cette particularité) est celle de la version dite « du roi Jacques ». Il s’agit de Jacques Ier (Jacques VI d’Ecosse), fils de Marie Stuart et de Henri Stuart, né à Edimbourg en 1566, roi de la Grande-Bretagne de 1 603 à 1 625 ; il se signale par son autoritarisme religieux et ses persécutions contre les dissidents anglais. Parmi les 47 traducteurs de cette version, trois seulement étaient hébraïsants ; sur ces trois traducteurs, deux moururent avant que les Psaumes eussent été traduits.

De plus, l’acte qui autorisait la traduction de la Bible interdisait à ceux qui en avaient la charge toute interprétation s’écartant par trop des croyances admises ou tendant à les troubler. Il est évident que, dans ces conditions, les chances que l’on avait d’obtenir une traduction correcte étaient minimes.

Les conditions n’étaient guère plus favorables en Allemagne où Martin Luther, unique traducteur, ne se servit pas du texte original en hébreu mais d’une traduction latine. La plupart des versions aujourd’hui en usage en Europe, dans les pays protestants, sont donc aussi des traductions faites d’après la version de Luther.

Il y a lieu de signaler l’existence d’une grande quantité de communautés juives, autrefois, dans le monde hellénistique, surtout en Egypte, en particulier dans la région d’Alexandrie (ville fondée par Alexandre en 332 avant J.-C.) ; ces juifs adoptèrent la langue du pays et ne comprirent plus leur langue primitive ; aussi, sous Ptolémée Philadelphe (roi de 285 à 247 avant J.-C.), eut lieu la version dite des « Septante » du texte hébreu en langue grecque. Cette version parut en 280 avant J. C., donc avant que les Massorètes n’aient indiqué les voyelles.

La Vulgate primitive fut faite en latin, non pas d’après l’hébreu, mais d’après cette version grecque des Septante ; elle fut retouchée, d’après l’hébreu, par saint Jérôme (331-420 après J: C.). Cette version fut seule admise par le concile de Trente (1 545 à 1 553). Mais la lettre encyclique "Divina Afflante" de S.S. le Pape Pie XII, en 1943, indique que le concile de Trente, en 1546, avait prévu non seulement la révision de la Vulgate, mais encore la correction des textes grecs et hébreux. Aussi, la Vulgate jouit d’une authenticité plus juridique que critique, sans erreur dans la foi et les mœurs.

Quelques corrections ont, il est vrai, été faites au texte de la version du roi Jacques, mais elles n’ont pas apporté de grandes améliorations. En outre, aux Etats-Unis d’Amérique, la plupart des gens sont convaincus que le texte de la version anglaise du roi Jacques est absolument authentique, de la première à la dernière page, comme si la Bible, à l’origine, avait été écrite en anglais, et comme si la version en question était une copie exacte du manuscrit original.

Il en résulte que les anciennes erreurs persistent, en dépit des efforts faits pour les éliminer. Il est nécessaire également de noter qu’il n’était pas dans la pensée de ceux qui écrivirent la Bible de dévoiler la vérité sous une forme accessible aux ignorants, de faire de cet ouvrage « un livre ouvert de Dieu ». Les grands occultistes, auteurs du Zohar, en particulier, sont très affirmatifs à cet égard. Les secrets de la Thora ne devraient pas être à la portée de tous.

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